aires marines protégée

Hawaï : sous les planches de surf, une aire marine protégée


Aire Marine Protégée : Hawaï et ses trésors de biodiversité

Nous avons, dans des articles précédents, déjà parlé des aires marines protégées (AMP) et de leur importance dans la lutte contre le changement climatique et la préservation de la nature. Aujourd’hui, nous souhaitons vous parler plus précisément d’une de ces aires, et notamment une des plus vastes au monde. Il s’agit du Monument national marin de Papahānaumokuākea, à Hawaï.

Ce vaste espace marin s’est longtemps ancré sur la première place du podium des AMP les plus grandes au monde, avant de se faire détrôner par le sanctuaire marin de la mer de Ross en Antarctique, qui est considéré comme le dernier écosystème marin intacte de la planète, dont la superficie fait 1,55 million de kilomètres carrés. Mais Papahānaumokuākea ne se trouve pas si loin derrière, avec une superficie de 1,51 million de kilomètres carrés. Elle a été étendue de quatre fois sa taille initiale sous le mandat de Barack Obama en août 2016, il s’agissait d’une AMP créée au départ par le président George W. Bush le 15 juin 2006.

Le nom Papahānaumokukuākea est une commémoration à l’union de deux ancêtres hawaïens : Papahānaumoku et Wākea qui ont donné naissance à l’archipel.

Ce sanctuaire exceptionnel abrite plus de 7000 espèces comme la baleine bleue, les tortues marines, le phoque moine et tant d’autres. Il couvre le secteur du point chaud de la chaîne Hawaï-Empereur, au centre de l’océan Pacifique-nord. La majorité des espèces présentes sont en bonne santé si bien que l’on peut y trouver des spécimens de coraux âgés de plus de 4000 ans (ex : corail noir, Antipatharia spp). D’autres animaux qui sont menacés d’extinction, comme l’albatros à queue courte, y trouvent refuge, ce qui assure la survie de l’espèce.

De plus, l’environnement autour de ce sanctuaire est constitué d’une multitude d’habitats différents, avec des récifs coralliens, des lagons, des littoraux, des abysses, des dunes, des prairies sèches, etc. Nous pouvons également évoquer le degré d’espèces endémiques très élevé présent dans cette région. En effet, 20% des espèces de poissons et 40% des espèces de coraux n’existent que dans cet espace marin protégé. Grâce au degré très stricte de protection qui est mis en place, l’environnement est largement dominé par de grands prédateurs comme les requins, qui ailleurs ont pratiquement tous disparu des milieux insulaires dû aux activités humaines (pêche, plaisance, tourisme, etc.).

La protection de cette AMP est un défi car de nombreuses contraintes apparaissent dans la gestion d’un espace si vaste. En plus de sa grandeur, ce sanctuaire est éloigné car il est positionné à plus de 200 km des premières îles hawaïennes, s’ajoute à cela des contraintes financières d’une telle protection afin de faire respecter les lois qui l’entourent.

Mais c’est un challenge réalisable tant que les acteurs concernés et les populations restent déterminés à conserver ce trésor de biodiversité. Grâce à ces défis, ces espaces maritimes pourraient devenir de plus en plus nombreux (ex. : la réserve de Komodo récemment créée), de plus en plus vastes et de plus en plus protégés. Agissons pour le bien de la biodiversité marine. Agissons pour l’environnement.

 

Article écrit par Cassandre Vareilles

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