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Les moules : grandes assainisseuses des océans

Des solutions naturelles pour épurer les océans 

Depuis plusieurs années des centaines d’équipes de tous les domaines (technologie, science, environnement, etc.) recherchent des nouveaux moyens pour nettoyer l’océan de ses impuretés, de ses déchets et de sa pollution. Il existe cependant des solutions naturelles qui pourraient nous venir en aide pour épurer à grande échelle les océans.

J’annonce ici : les moules !

En effet, les moules ont une étonnante capacité de filtration de l’eau, elles peuvent filtrer jusqu’à 25 litres d’eau par jour en stockant dans leur coquille et dans leur chair, toutes les impuretés qu’elles capturent au passage. Elles possèdent un système d’alimentation qui consiste à pomper l’eau pour capter le phytoplancton, elles ne rejettent cependant pas les autres microparticules présentes dans l’eau. Pesticides, bactéries, micro-plastiques, résidus de médicaments, elles attrapent tous ces polluants et les conservent. Une aubaine pour l’assainissement des milieux aquatiques, qui réclament justement un grand nettoyage de printemps.

De plus, du fait de leur faculté de filtration, les moules sont également connues pour être des références hors pairs dans l’évaluation de la qualité de l’eau dans laquelle elles se trouvent. Certaines études consistent à placer des moules sur les côtes des estuaires de certains fleuves, et de les laisser immergées plusieurs semaines avant d’être récoltées. Il est alors intéressant de compter les particules prises au piège et observer si des additifs chimiques sont présents. Ainsi, les moules servent de bio-indicateurs pour l’état de santé des milieux aquatiques (rivières, lacs, fleuves, etc.).

En ce qui concerne l’épuration des eaux, l’idée serait donc de couvrir un maximum d’espaces aquatiques avec des parcs à moules, afin de permettre l’absorption des microparticules omniprésentes. Ce processus est déjà mis en place pour nettoyer certains milieux marins des pesticides par exemple. Ces moules ensuite récoltés ne doivent bien évidemment pas être mangées.

L’incroyable capacité d’absorption de ces animaux oblige la mise en place de règles sanitaires strictes pour les moules destinées à nos assiettes. Mais les moules ne sont jamais entièrement propres de micro-plastiques, nous en ingérons en moyenne 70 morceaux pour 100 g de chair consommée, selon une étude parue dans Environmental Pollution en 2018. Mais sachez qu’un plat de moule ne contient pas plus de micro-plastiques qu’un steak haché emballé dans du plastique. Un être humain ingérerait jusqu’à 5 grammes de plastique par semaine, l’équivalent d’un stylo ou d’une carte de crédit.

L’épuration à grande échelle est encore un projet lointain, mais pas entièrement utopique. Il s’agirait d’une solution totalement naturelle pouvant contribuer au nettoyage des océans sur le long terme. D’autres solutions naturelles et très efficaces pour le bien-être des océans serait de limiter sa consommation de produits plastifiés, privilégier les produits emballés dans du verre ou du carton, et ne pas jeter (évidemment) ses déchets dans les espaces aquatiques (ou tout autres espaces publics).

Et vous, quelles sont vos solutions pour limiter la pollution des océans ?

 

Article écrit par Cassandre Vareilles

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