Le principe du 3R vise globalement à améliorer le bien être des animaux d’expérience, y compris le poisson-zèbre. À ce titre, le zooplancton permet à lui seul d’apporter un certain nombre de solutions tel que l’enrichissement qu’il représente, et l’apport nutritionnel améliorant l’état de santé du poisson-zèbre.

Si notre production de rotifères pour les poissons zèbres à l’état larvaire et juvénile (5 à 60 jours post fertilisation) respecte ce principe, le défi reste important pour les poissons zèbres adultes (60 jours et plus). En ce sens, la frise chronologique de nos solutions nutritionnelles permet de visualiser les nourrissages en zooplancton vivant proposés à chaque stade.

Nos avancées récentes dans la production de daphnies cherchent à répondre à ce défi. Jusqu’ici, le nourrissage pour cette phase de vie des poissons zèbres est, pour de nombreux laboratoires, généralement assuré par les artémies. À une taille de 200 μm, les rotifères restent trop petits. Mais, puisque la production d’artémies en laboratoire n’est pas maîtrisée, leur utilisation cause problème notamment en raison du déséquilibre écologique qu’elle risque d’engendrer. De plus, les artémies étant récoltés en milieu naturel, leur utilisation présente des risques sanitaires qui peuvent affecter les expériences menées à partir de poissons zèbres nourris avec ce type de zooplancton.

Nous cherchons à contrôler la culture de daphnies afin d’éviter ces écueils. Le protocole de culture vers lequel nous tendons mise aussi sur un autre avantage de cette espèce planctonique: sa vie en eau douce, comme le poisson zèbre. Contrairement à l’artémie (organisme marin) qui meurt au bout de quelques minutes en eau douce, la daphnie permet d’assurer un environnement qui stimule de manière plus durable le poisson zèbre. Un enrichissement durable de son environnement qui nous permet enfin d’améliorer son bien être et de s’approcher d’un raffinement dans l’usage de ce modèle animal: Rafinement, le 3ème « R » du principe.