Le pouvoir urticant des coraux
Les coraux aussi beaux soient-ils, ils ont de puissantes sources de défense.
Pour manipuler ces espèces, il faut prendre en compte leur degré de virulence.
Les biologistes qui classent le vivant (animaux, champignons, bactéries et végétaux), ont regroupés les coraux avec les méduses et les anémones au sein d’un groupe d’animaux appelé les cnidaires. Cela signifie « ortie, urticant » en grec. Cela est dû à la présence de cellules spécialisées avec des glandes à venin, les cnidocytes, chez tous ces animaux aquatiques.
Il peut arriver à un plongeur de toucher par mégarde un corail contenant des poches à venin avec un puissant effet urticant.
Les blessures sont souvent bénignes, mais s’il s’agit d’un corail de feu, la vigilance est vivement conseillée. Le corail de feu est une espèce située dans les eaux tropicales. Il fait partie d’un grand genre Millepora.
Celui-ci cause des brûlures importantes. Dans certains cas, la brûlure peut s’accompagner de nausées, mais ce ne sont pas les cas majoritaires. Si cela vous arrive, vous pouvez limiter l’infection en nettoyant l’endroit avec de l’eau salée et désinfecter.
Un rapport de l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) mené par des professionnels, ressort plusieurs cas d’intoxication survenus après la manipulation des coraux. Que ce soit par voie respiratoire, cutanée ou oculaire, la toxicité des coraux peut nous atteindre.
N’hésitez pas à porter les EPI (Equipement de Protection Individuelle) qui sont capables de diminuer le risque de contamination. Les gants ainsi que les lunettes sont les équipements minimums nécessaires à porter pour déplacer un corail.
Généralement, les aquariophiles sont les plus exposés à ce risque, plus particulièrement les amateurs avec une faible connaissance de tous les risques possibles.
Par ailleurs, certains coraux vivent en symbiose avec des algues qui produisent elles aussi des molécules de défenses. Cela fera l’objet d’un de nos prochains articles.